Mai 2008
"Mais pourquoi parle-t-on autant de ce truc ?
C'est forcément le symptôme de quelque chose, s'émeut en moi le sociologue de comptoir. Cette évocation de la jeunesse qui se révolte, avec des trémolos dans la voix, ce souvenir d'un passé où, enfin, les choses étaient simples, où un événement unique traversait le 6ème arrondissement l'Europe.
C'est pour moi essentiellement le symptôme d'une domination de génération. De cette génération qui a du mal à quitter sa dominance de vingt ans sur ce pays. Cette génération qui est arrivée au pouvoir au début des années 80, forte de son émancipation joyeuse quelques années avant. Cette génération qui s'est accroché au pouvoir, comme jamais en France. Qui a assuré une belle permanence, et reste, encore, à la tête des media, avant tout, comme un dernier pouvoir d'où on la chassera bientôt."